Y’a des sourires, y’a des soupirs, y’a des fous rires à en mourir, on peut s’ouvrir et sans rougir, déjà se nourrir de nos souvenirs…

Publié le par Zizanie

De retour en un morceau (ou presque). Déjà. C’était trop court. Tellement de choses mais si peu à raconter.
Pour vous expliquer le pourquoi du comment, je dirais que Tarabas envisageait déjà de m’emmener à Florence avant ce fameux week-end d’énième rupture.
Il n’y avait rien de prémédité, c’était juste la fin du monde. Et puis il s’est dit que, tant qu’à faire, on n’avait plus rien à perdre et tout à gagner. Et qu’il avait envie de jouer. Cent pour cent des gens qui ont gagné au poker y ont joué, comme qui dirait. Et plus joueurs que nous, tu meurs. On flambe notre histoire, on la consume par les deux bouts. Et ça nous va, ça sert à rien de se préserver.

Et puis, la manière dont il me l’a demandé, c’était une sorte de « cap ou pas cap ». Il ne faut pas me lancer des défis comme ça. Parce que cap, forcément.
Même l’avion. Quand j’y repense, je suis vraiment tombée sur la tête pour monter dans un truc qui vole. Un truc fermé dont on ne peut s’échapper. Pour une claustro, c’est quand même ce qu’il y a de pire. J’ai failli aller demander au pilote s’il avait dormi, s’il était en forme, tout ça.

Ce voyage ne va pas tout résoudre, on a deux tempéraments de feu et on ne se refera pas. Ça ne tiendrait pas autrement, d’ailleurs. Mais on s’est convaincu qu’il y avait encore quelque chose à faire, que tout n’était pas perdu. On ne peut pas passer à côté d’une vie l’un sans l’autre, ce serait vraiment dommage.

Moi si un jour j’suis un couple, j’voudrais être nous deux…

On s’empoisonne, mais c’est ce poison qui nous rend vivant. Non pas que je puisse mourir sans lui, on n’est pas dans une tragédie, j’ai laissé mon passé de théâtreuse dans les coulisses. La vie n’est pas une scène, il n’y a pas de dénouement au cinquième acte. Cependant, sans lui, tout parait plus pâle, plus fade. J’ai l’impression de passer à côté de tout, de l’essentiel.
Si notre histoire a duré dans le temps, malgré les (nombreux) accidents de parcours, c’est qu’il y a une raison, c’est pas pour qu’elle s’arrête comme une banale aventure.

Venons-en à Florence. Ça y est, je suis amoureuse. J’ai bien failli sortir mon fusil à pompe pour dégommer quelques touristes, mais ce fut un vrai coup de foudre. Aucune déception par rapport à. Une ville quasi-fantasmée. J’aime tout. Sans concessions. Et ça tombe plutôt bien, parce que je ne sais pas les faire.
Je m’en suis mis plein les yeux et l’estomac. Parce qu’il faut bien avouer que j’ai bouffé comme une vache. J’y peux rien si ça sent bon le sud. Je ne peux pas lutter contre des odeurs pareilles. J’ai le sang qui a tourné en chianti. Fallait bien faire passer tout ça. Je me faisais gronder par Tarabas. Ça faisait rire la nana du resto.

Chez nous, les hommes  devraient naître plus heureux et plus joyeux qu'ailleurs, car je crois que le bonheur vient aux hommes qui naissent là où l'on trouve le bon vin.

C’est pas moi qui le dis, c’est Leonardo. Pas celui de Titanic, hein.
Et Tarabas, il râle tout le temps. Oui, je sais, l’hôpital qui se fout de la charité, tout ça. Il râlait aussi pendant les deux heures de file d’attente pour entrer dans la Galleria degli Uffizi. Je ne sais pas s’il a compris l’intérêt de. Ce ne sont pas des choses que l’on peut regretter. J’en avais plein les pieds, plein le dos mais surtout plein la tête. D’images. Il a fallu que je lui explique mon amour inconsidéré pour Giotto. Il n’a pas compris.
« Mais t’es même pas croyante. »
Ça c’est Tarabas. On ne lui en voudra pas. C’est rien que de la jalousie, j’suis sûre. Parce que moi, Giotto, je l’aimeuh.
Il n’a pas compris non plus pourquoi j’y avais passé plus de quatre heures. Et encore, c’était pas suffisant. Je suis sortie parce que j’allais m’écrouler tellement j’avais mal au dos. Juste le temps de manger quelques gnocchi et de boire un café limite solide tellement il était serré (mais c’est comme ça que je bois mes cafés, habituellement) et nous étions reparti pour le Bargello. Ce fut comme ça tout le séjour. Tarabas a eu droit à Zizanie avec des piles neuves. Je suis insupportable en vacances.

Et pour finir ce post parce qu’il faut bien le clore quelque part, je dirais qu’on n’a rien vu de Florence si l’on n'est pas monté jusqu’à la piazzale Michelangelo. J’ai terrassé l’autre sportif, tellement j’avais d’énergie. Bon d’accord, après j’ai douillé tellement j’avais de courbatures, sur des muscles dont j’ignorais même l’existence. Quelle idée de monter en tongs aussi, Zizanie. J’allais pas laisser passer une occasion de laisser mes vieilles Doc’ pourries à l’hôtel.
Florence s’est mise à bruiner le jour de notre départ. Mais tout le séjour, ma peau laiteuse de rousse qui est brune (pas la peau, hein, vous suivez rien) a cramé sous le soleil. M’en fous, j’y retournerai. Dans peu de temps. Pas pour bronzer, je me suis fait une raison depuis longtemps. Je fais moins vampire mais je reste très très blanche. Contrairement à ce connard qui a bien bronzé en cinq jours. Sans un seul coup de soleil. Et sans se tartiner de crème. Il m’énerve.



Météo intérieure : Plein soleil

Dans les oreilles : Camille - Home Is Where It Hurts

Sous les yeux : Des souvenirs

Publié dans Soliloques

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G
Bonne vacance donc à ce que je vois :)<br /> <br /> C'est vrai que c'est beau Florence !
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Z
<br /> Dommage qu'il y ait trop de touristes (et oui, je sais que j'en fais partie).<br /> <br /> <br />