Ce message ne va pas s'autodétruire

Publié le par Zizanie

Je tente le tout pour le tout. De la dernière minute. J’ai le bouquin ouvert devant moi. J’ai jusqu’à demain matin pour le terminer. Ça m’angoisse. Mais il faut que je le fasse, j’ai pas le choix. Si je veux me laisser une chance de. Je sens que mes nuits vont être courtes. De la dernière minute. Pour changer. Je me débrouillerai pour pouvoir rendre mon exposé sur dossier, vendredi. Il me semble que c’est aussi le jour du partiel. Espérons qu’elle se montre compréhensive. Et moi convaincante.

Si j’y arrive, ce week-end ne sera pas de tout repos. Le dimanche soir (parce que je me connais, quand je dis que je fais tout dans l’urgence, c’est vraiment dans l’extrême urgence), je me retrouverais à faire ma dissert de socio, mes révisions pour les partiels d’anglais et de socio du mercredi et mon exposé d’art médiéval pour le jeudi. Mission impossible quoi.
Allez Zizanie, c’est pas le moment de flancher encore une fois. D’abord tu te concentres sur le p’tit Marcel. Si t’arrives à le rendre demain, ça t’encouragera.

Alors qu’est-ce que tu fais devant ta bécane ?
De toutes façons, si j’arrive à tout boucler, ce sera bâclé. Et donc, le partiel se fera sans filet. Je n’ai quasi aucun note ce semestre, vu que j’ai tout repoussé à la dernière minute. Et je n’aurai donc pas les résultats avant les partiels. Rien pour me rassurer, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Donc bien plus d’angoisse. Saloperie.
De tout le semestre, je n’ai manqué qu’un cours ou deux. Et encore. C’était juste le cours qui n’a rien de magistral mais pourtant de socio du mardi matin. Il a fallu que ce soit à la veille des partiels que je craque.

Et puis coup de flip, tout à l’heure. Je ne sais pas bien ce qu’il s’est passé, mais le blog était tout cassé. Je ne sais pas non plus ce que j’ai fait pour qu’il retrouve son apparence normale, et je ne veux même pas le savoir. Tant que ça reste comme ça.
Je veux bien mettre les mains dedans et me foutre du code jusqu’au avant-bras, mais il me va très bien comme ça, mon blog. Alors on touche pas. Et oui, j’ai un peu mis de côté mon projet de blog rien qu’à moi. Parce que finalement, c’est aussi bien comme ça. Tant que personne de pollue mon blog avec de la pub partout.

Je sais très bien le faire toute seule. Comme tu as pu le voir sur le compte à rebours, les Solidays, c’est dans pas longtemps. Je t’ai assez vanté les mérites de ce festival au moins extraordinaire, qui est un passage obligé, en tout cas pour tous les lecteurs de ce blog. Oui, oui, c’est un pack tout compris. Une clause écrite en minuscule. Tu lis mon blog donc tu vas aux Solidays. C’est comme ça et c’est pas autrement. Si j’insiste, c’est que je sais que tu ne le regretteras pas. C’est pour ça que j’ai décidé de polluer tes yeux de taupe (je sais flatter le lecteur) avec cette bannière, qui n’est pas d’une beauté exceptionnelle, je te l’accorde, mais qui, au moins, a le mérite de mener directement sur le site.

Ça fait trois heures que je reviens sur cet article toutes les vingt minutes, à peu près. Parce que j’y arrive pas. Je panique. J’essaye de me faire violence. Mais j’arrive pas à lire le texte. Je fais ce que je peux pour me concentrer. Tout se brouille. Les mots se mélangent. Les lettres jouent. Et mes larmes achèvent de rendre la page totalement illisible. J’essaye d’empêcher la bouffée d’angoisse de gonfler. J’essaye de ne pas me laisser envahir, je m’y remets. Et je craque. J’allume la télé pour penser à autre chose. Je regarde le bouquin. Et je culpabilise. Je me dis que je n’y arriverai pas. Je me sens pas bien. Des sueurs froides. Je tremble. J’ai des palpitations. Ça va pas du tout.

Alors j’augmente le son. Pour qu’il recouvre le martèlement de mes pensées. Et j’en suis au même point. J’avance pas. Je sais plus quoi faire. Je suis perdue. Je ne sais pas ce que je peux faire pour me sortir de là. Je reste là, comme une idiote, au milieu de toutes ces feuilles volantes, devant ce putain de bouquin pas si inoffensif qu’il en a l’air, à sangloter. Je craque. Je suis toute seule. Il n’y a personne. Je ne peux appeler personne. Personne pour me rassurer. Me dire que ça va aller. Que je finis toujours par m’en sortir. Quitte à passer à nuit dessus. Me dire que je peux le faire. Quelqu’un qui reste à côté de moi et qui m’empêche de détourner mes yeux. Mais on ne peut pas compter sur les autres. Il n’y a que sur soi qu’on peut se reposer. Et je commence à être lourde à supporter.



Météo intérieure
 :
Orages

Dans les oreilles
 :
Lostprophets - To Hell We Ride

Sous les yeux
 :
Ben je viens de le dire

Publié dans Soliloques

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Commenter cet article
C
faut-il s'inquiéter?
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Z
<br /> Non, il ne faut pas s'inquiéter. Mais merci de poser la question.<br /> <br /> <br />
C
Allez, lève-toi, viens écrire.<br /> Pensée.
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Z
<br /> Article posté. Une semaine après. Mais article posté quand même.<br /> <br /> <br />
G
Euh je peux pas aller aux Solidays madame ...<br /> C'est que j'ai des potes sur mon île, un genre d'île genre ... paumée entre l'île de Ré et l'île d'Oléron qui ne sont plus des îles. <br /> Donc ben ... pas possible pour moi, désolé :D
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Z
<br /> J'ai dit : aucune autre excuse recevable.<br /> Enfin c'est surtout dommage pour toi, tu ne sais pas ce que tu rates ! ;)<br /> <br /> <br />
Z
Proust disparait de ma vie, au moins jusqu'au partiel. Je viens de taper le point final. Ce serait jouissif si je n'avais pas passé ma nuit dessus. Il est six heures et demie et je pars dans une heure et demie. Tant pis pour les heures de sommeil sacrifiées pour ce putain de contrôle continu.<br /> A présent, il va falloir négocier la correction dudit torchon.
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P
A ciel ouvert j'évite la crise de nerf, c'est tout. Mais je vais pas volontairement me coller à tout un tas de gens inconnus. Tu vois quand tu soulèves un gros caillou, les cloportes, les vers et autres bestioles qui grouillent dans tous les sens? Ben pareil.
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Z
<br /> Non, je ne vois pas du tout. Parce que je ne vois pas pourquoi j'irais soulever un gros caillou. Ces trucs minuscules me fichent une peur bleue.<br /> Donc tu peux rester chez toi pendant les Solidays, je déclare forfait. Tu as même ma bénédiction. Faut surtout pas me parler de ces bestioles.<br /> <br /> Mais attention, la dispense ne vaut que pour toi. Les autres cinglés qui suivent ce blog ont intérêt à aller acheter leurs billets et plus vite que<br /> ça. Je n'accepterai aucune excuse.<br /> <br /> <br />