Spoilers, botox et médisances

Publié le par Zizanie

Je n’ai plus rien à regarder. Je n’ai plus d’excuse pour me vautrer devant la bécane. J’ai terminé le dernier épisode de la saison cinq de The L Word, dans la nuit de samedi à dimanche. Enfin, dimanche matin.
Attention, spoilers. Si z’avez l’intention de regarder la série un jour, et vous devriez, passez directement au paragraphe suivant.
On est en plein débat avec Schtroumpf grognon pour déterminer quelle est la plus garce des deux. Je parle de Adele et de Shane. Schtroumpf grognon me soutient que c’est Shane, parce que Jenny était son amie. Blablabla. Sauf que Shane n’est pas une garce. Shane a des réactions que je peux comprendre. Non, je n’essaye pas d’excuser mes erreurs passées, tout ça. C’est de la fiction, je sais, je suis au courant, merci. Si on ne peut plus discuter… C’est ce qu’on préfère avec Schtroumpf grognon, les débriefings par téléphone. Et puis, pour en revenir à nos brebis, la trahison d’Adele était préméditée. Schtroumpf me dit que je me laisse corrompre par les beaux yeux de Shane. Meuh non. Et puis si Adele est une garce, j’aime bien les méchants, dans les films. Et puis Jenny m’embête. Elle est dérangeante. Elle me dérange. Sans doute parce que. The L Word ou la psychologie de comptoir.
Bref, je suis impatiente de voir comment ils ont terminé la série. La dernière saison sera plus courte, dit-on. Après une saison quatre un peu molle, la saison cinq était vraiment bien. Z’ont pas intérêt à tout saccager. Et moi je veux que Carmen elle revienne, d’abord. Et puis non, elle peut bien rester où elle est. Les gens ne changent pas comme ça. Ce serait pas vraiment cohérent de foutre une happy end pour Shane. Il y a déjà Bette et Tina, c’est bien assez. On a eu notre quota de tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, oh oui Tina, faisons une p’tite sœur ou un p’tit frère à Angelica. Tant pis pour Jodi, elle n’avait qu’à pas tomber amoureuse, cette conne. Et pour une fois, Schtroumpf grognon est d’accord avec moi.
J’arrête de spoiler. Vous pouvez reprendre le cours de ma vie.

J’ai vu Midona. Je lui ai dit que je voyais Tarabas ce week-end. Elle a dit qu’elle préférait s’effacer. Je lui ai dit que c’était pas la question. Elle a répondu que le rôle d’éternelle seconde ne lui convenait pas. Dans la gueule. Ça m’apprendra à jouer avec les gens. Sans m’en rendre compte. Ou presque. Evidemment.
Je ne sais pas ce que je veux. Je ne sais jamais ce que je veux. Je suis complètement instable. Et j’encaisse mal. Parce que je ne supporte pas d’être abandonnée. Parce que je le vis comme ça. J’ai peur qu’on me laisse. Et je fais tout pour.
Elle a dit qu’elle n’espérait rien. Mais que maintenant, c’était fini de jouer. Qu’elle avait envie de construire quelque chose. Que c’aurait pu être moi.
Non, ça n’aurait pas pu être moi. Parce je détruis tout ce que je touche. Parce que Tarabas, aussi. Accessoirement. Midona a compris plus vite que l’autre et Ministal. Parce que Midona savait de quoi il en retournait.
Ouais, définitivement. Je préfère regarder la vie des autres à la télé. Et Carrie Bradshaw elle est moche. Même à la quarantaine épanouie botoxée. Et puis elle est nulle parce qu’elle finit quand même par se marier. Et c’est trop nul.

Tout va très vite. J’ai l’impression de passer à côté. Il me reste quelques jours avant de plonger dans une faille spatio-temporelle pour trois semaines. La bonne nouvelle c’est que le festival affiche complet. La mauvaise, pour ceux qui n’ont pas pris leur place, c’est que vous allez tout rater.
J’ai trois milliards de trucs à faire. J’ai vu que la rebelle m’avait appelé. Elle est rentrée, je crois. Définitivement. En tout cas, c’est ce que j’ai compris. Ça fait longtemps que je n’ai pas eu de nouvelles. Depuis qu’elle s’est expatriée au bout du monde à Lille au bout du monde, depuis deux ans donc, enfin je crois, on n’a eu très peu d’occasion de se voir. Il serait temps de retrouver une vie sociale, Zizanie. De toutes façons, t’as plus rien en stock. Et non, tu ne re-re-regarderas pas Eternal sunshine of the spotless mind. Ou Little miss sunshine. Ou tout autre truc sunshine.
Les prochains mois vont être une période de creux. Je n’aurai rien à vivre, rien à rencontrer, rien à raconter. Je vais angoisser jusqu’aux résultats et je vais déprimer jusqu’au rattrapage. Après le démontage, je passerai mes semaines vautrée sur le canapé, à me goinfrer, à vomir, à regarder des trucs sans intérêt, à décliner les propositions de sorties. A dépenser l’argent que je n’ai pas. Sur internet exclusivement. Parce que je n’ai pas envoyer mon CV. Parce que c’est trop tard, donc. Parce que je n’ai pas envie de. Je m’ennuie. Et je n’ai envie de rien.



Météo intérieure
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Publié dans Soliloques

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