N'oublie pas ton sourire pour ce soir si tu sors

Publié le par Zizanie

Mise en garde : Ne pas lire. Ou se taire.


Ça fait trop longtemps que j’ai envie de me foutre en l’air pour que ce soit un caprice.
Comme on dit, c’est une décision mûrement réfléchie, tout ça. Reste plus qu’à.
Je sais que je finirai par le faire, un jour.
Il parait qu’il faut tenir, alors je tiens. Pour combien de temps ?

Je ne le ferai pas aujourd’hui. Parce que je ne vais pas me foutre en l’air à cause de Tarabas. Ce serait une mauvaise raison de.
Et puis j’ai pas franchement envie de lui laisser ma mort sur la conscience.
Comment ça, je réfléchis trop ?

C’est pour ça que je suis encore là. C’est aussi pour ça que je ne le serai plus.
Il y a un moment où je devrai arrêter les frais.
Ça me coûte beaucoup trop.
De faire semblant. Encore.

Foutaises. Je ne remonterai pas la pente.
Ça fait trop longtemps que j’essaye de la gravir.
Je glisse. Je tombe. Je m’arrache la gueule sur le gravier.
Tu m’étonnes que rien ne peux pousser ici.

La joie de vivre. Tu parles. L’Arlésienne.
Ils étaient encore fiers. De mes résultats.
Pas moi. J’en ai rien à foutre.
Mais pourquoi tu déprimes, t’as eu ton année ?

Je vois pas l’intérêt de manger si c’est pour se faire vomir.
Il me l’a dit aussi.
C’est dans la tête. Evidemment, où tu veux que ce soit ?
Sinon tu aurais été voir ce qu’il s’y passe.

Réussir me fait peur. Je me mets des bâtons dans les roues.
C’est pour ça que je fais du surplace.
Vélo d’appartement.
J’en aurais bien besoin.

Je voudrais être conne.
Heureux les pauvres d’esprits.
Je ne veux plus réfléchir. Je veux vivre.
Suivre.

Je ferai de grandes choses.
Elles ont trop fumé, les fées, avant de se pencher sur mon berceau.
Elles ont oublié le facteur ambition. Distraites, ces fées.
Toutes des salopes.

J’ai tout abandonné en cours de route.
Même le chant.
La goutte de pluie qui provoque la crue.
Silence radio.

Je me détruis. Malgré moi parfois. Je détruis tout ce que je touche.
Je me consume à feux doux. Je me brûle les ailes. Ailes auxquelles je tiens tellement.
Je me fais du mal. Parfois en toute conscience de cause.
Le plus souvent, sans m’en rendre compte. C’est une seconde nature, chez moi.

Pas de quoi s’alarmer. Je n’ai ni lame de rasoir, ni corde à portée de main.
A peine un litre de vodka.
Ah si, j’ai racheté des rasoirs.
Je préfère l’épilateur.



Météo intérieure
 :
Plein soleil, tout ça

Dans les oreilles
 :
Noir Désir - Lost

Sous les yeux
 :
Le néant

Publié dans Soliloques

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