Jusqu’à la prochaine

Publié le par Zizanie

Pourquoi tout le monde me dit ça quand je dis que je suis plus avec Tarabas ? Tout ça parce que. Je tire progressivement un trait. J’essaye de me convaincre qu’il appartient au passé, qu’on a vécu de bons moments (euphémisme), mais qu’il y a une fin à tout. Qu’il faudrait que je donne sa chance à Midona. Que je lui fasse une petite place. Tant pis pour ma quête d’absolu. Si ça se passe bien, après tout.

Mais non, bordel, non. Je n’y arrive pas. Me contenter de. Alors que. Ce n’est pas un rêve que je poursuis, ce n’est pas une utopie. Je l’ai vécu, je sais que c’est possible. Je ne peux pas imaginer vivre une relation édulcorée. C’est cancérigène. C’est inenvisageable, surtout. J’en suis incapable.

Cette foutue petite voix me murmure de ne pas tout foutre en l’air. Et si ? Si, finalement, je ne devrais pas nous laisser un peu de temps et voir ce qu’il se passe. Calmer mes ardeurs et mes caprices. Tout, tout de suite. Sinon je me barre. La petite voix me laisse entendre que je pourrais être surprise.

Je commence à me faire peur. A envisager de tout laisser tomber. La fac. Et le reste. Tout m'ennuie. Tout me lasse. Je n'ai plus envie de rien. Je m'ennuyais tellement que j'ai fini par échouer sur Facebook. Lamentable. Alors non, je n'assume pas du tout. N'empêche que j'y suis. Dans la course aux amis, tout ça. Avec pour prétexte de retrouver des gens. Que je ne tiens pas à retrouver. Parce que j'ai toujours cherché à m'isoler.

Ce n'est plus supportable. Tout ça. Il n'y a rien qui me retient. Rien qui me donne envie d'essayer. Lutter encore. Je ne sais plus quoi faire. Je ne sais plus du tout ce que je peux-dois-vais faire. Je fais des crises de panique n'importe où. Dans le métro. Dans le lit, en me couchant. Devant la télé. Bouffée d'angoisse qui monte. L’estomac noué. Envie de le bousiller en ingurgitant tout le frigo. Je n’ai pas faim. Pas d’appétit. Mais je bouffe. Etc., etc..

Pourquoi tout le monde me dit ça quand je dis que je ne suis plus avec Tarabas ? Sans doute parce que. Parce qu'on s'est revu. Et que ça a dérapé. Evidemment. Impossible de pouvoir lutter contre. On était comme aimantés. Alors qu'on ne le voulait pas. Un putain de dilemme où la raison n'est jamais assez forte. Je suis encore plus perdue que je ne l'étais. Un mois après. Envie de le gifler et de le prendre dans mes bras juste après.

Et puis on s'est dit que c'était la dernière. Qu'il fallait qu'on s'évite. Que ce n'était pas possible. Que ça ne nous ménerait nulle part. On s'est quitté sur un soisheureux plein d'espoir. Suffoque. Ai l'impression qu'il m'a arraché un poumon et qu'il est parti avec. Ai envie de m'étrangler avec mes propres tripes. Et puis continue à (sur)vivre. Finalement. Continue à faire face au quotidien. Insipide. Lâcheté.

Je respire Tarabas. J'ai son odeur tatouée sur ma peau. Son sourire devant mes yeux. Je fonds et je me glace. Je vais me briser. Je suis à sa merci. Il peut me détruire en un rien de temps. Et je ne ferai rien pour y échapper. Je ne veux rien. Et rien d'autre que lui. Je ne veux pas de lui. Il me manque. Physiquement. J'ai la sensation d'être creuse. Comme une dent cariée.

J'ai envie de le retenir mais je le ne ferai pas. Il me dit qu'il m'en voudra toujours. Que jamais il ne pourra me pardonner. Que ce n'est pas réparable. Je le sais. Je ne peux pas m'empêcher de. Divaguer. Il est froid. Il se referme comme une huitre. Il a envie de me gifler et de me prendre dans ses bras. Envie qu'il me gifle et qu'il me prenne dans ses bras. Envie que ça se finisse. Peur que ça se termine pour de bon. Profite de. Du sursis.

Je suis un peu paumée. Beaucoup paumée. Encore plus. Pour changer. Et je vois Midona demain. Pourquoi faire simple quand. Je ne lui dirai pas que j'ai revu Tarabas. Pas tout de suite. Pas envie qu'elle s'efface encore. Elle estime, à raison, ne pas pouvoir faire le poids contre. Mais pour le moment, elle est la seule qui peut m'éviter de plonger. Trop profond. Elle me remet les pieds sur terre. Elle est le repère qui me permet de relativiser. Alors que tout fout le camp.

Il faut que je me résigne à l'éloigner définitivement de moi. Il m'envoûte et m'empoisonne. Il me ronge et me remplit. J'ai besoin de lui. A doses homéopathiques. Mais ça ne me suffit pas. C'est tout ou rien. Trop. Je m'écorche.



Météo intérieure : Tsunami

Dans les oreilles : Queen - I want to break free

Sous les yeux : Des larmes, ben tiens

Publié dans Soliloques

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