L’histoire sans fin

Publié le par Zizanie

Je suis toujours chez Ministal. Je ne sais pas bien ce que j’y fous mais je n’ai pas envie de partir.

Ce matin, il est parti bosser alors que je dormais encore. Et le temps que je me réveille, il était déjà rentré pour déjeuner. Du coup, je n’ai eu que l’après-midi pour fouiller tout son appart m’ennuyer toute seule.

Une chose est sûre, c’est que ça n’a pas empêché une belle crise de boulimie. Alors que j’étais plutôt bien. Il n’en a rien su, j’ai fait disparaître tous les emballages. Comme une gamine prise en faute. C’est tellement ridicule.

Demain, je me tire. Il serait temps. Parce que je me connais, je vais finir par faire des conneries.

Et puis j’ai rendez-vous chez Docteur Camisole. Avant ses vacances. La dernière séance, donc. Eddy, sors de ce corps.
Je ne sais pas de quoi je vais bien pouvoir lui parler. Si ce n’est mes éternelles angoisses.
Je n’ai pas envie de parler.

Je n’ai même pas envie d’écrire. Mais je me force un peu. Parce que ça me fait du bien. Et je me suis promis de me tenir à mon scribouillage quotidien. Ça m’oblige à parler de moi à quelqu’un.
Plus encore si j’arrête de voir Camisole.
Autrement, je garde tout pour moi. Et je finis vite par saturer.

Je suis dans une période d’hésitations. C’est pas très évident, mais je sais que ça va passer. Tout va rentrer dans l’ordre. Il y aura de la casse mais tant pis, ce n’est pas bien grave.

J’en ai assez de mes coups de cafards. De mes déprimes régulières. De mes inquiétudes. De mes angoisses. J’aimerais bien qu’elles me laissent tranquille.

J’en ai surtout assez de faire semblant. Ça me fatigue. Devoir sourire.

L’imagination, « cette superbe puissance, ennemie de la raison », disait Pascal. Et pour une fois, je suis bien d’accord avec lui. Ce n’est pas souvent, alors profitons-en. Non, je n’aime pas Pascal. Et c’est tant pis pour lui.

Ministal râle parce que je passe du temps sur la bécane alors qu’il m’attend. Et qu’est-ce que j’ai fait tout l’après-midi, moi ? Alors t’attendras encore un peu, que je finisse mon article.

Non, parce que même si je n’ai rien à dire, il n’est toujours pas terminé. J’ai encore envie de papoter un peu. De quoi, j’en sais rien. Mais il ne me semble pas que ce soit un problème.

J’ai envie de danser. Toute seule. Là, devant mon écran. Alors je danse. Et Ministal me prend pour une dingue. Il faudra bien qu’il s’y fasse. Danse donc devant ton écran, lecteur.
Et si t’as un Ministal qui te prend pour un(e) dingue, c’est encore mieux. Ah non, pas un Ministal parce que c’est le mien. Mais tu as compris.

Non, je ne deviens pas possessive. Enfin si, je le suis. Je veux bien partager un certain nombre de trucs avec toi, lecteur, mais certainement pas Ministal.



Météo intérieure : Nuages

Dans les oreilles : Brel - Les moutons

Sous les yeux : Un Ministal vautré sur un canapé


Publié dans Soliloques

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Z
Oui ben c'est que du chocolat noir, après tout.
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Z
Ah ben si je m'y mets aussi, je suis foutue.
P
Balivernes, le chocolat noir est plus riche en bonheur qu'en calories, c'est trés bon pour ce que tu as :)
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Z
Dans ce cas, je ne peux que me laisser tenter.
E
conseil d'amie : tablette noire avec éclat de cerises. intensivement.
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Z
C'est pas bon pour ce que j'ai. :)Mais à l'occasion, j'essayerai.