Cet air-là

Il est venu. Et je ne quitte plus ses bras. Je m’y cramponne.
Le contact de sa peau.
C’est juste le paradis.

Peu importe si je deviens fleur bleue.
Je m’y sens bien. C’est si rare en ce moment.
Je m’y sens apaisée. Et en sécurité.
Son odeur.
Il me porte à bout de bras.

Je n’ai pas été au cimetière. Trop de monde.
Et sa mère.
Je lui passerai un coup de fil.

Il est doux son pull. Je sens que je vais lui piquer.
Mais il lui va si bien. Je me retiendrai.
Je vais surtout le faire voler.
Envie de lui.

Robin nous laisse squatter. Encore.
Merci de nous supporter, Robin.
Je sais que je fais autant chier que toutes ces nanas dans les bras de leurs mecs.
Celles qu’on se plait tant à critiquer. Je ne suis pas mieux.

Ça fait du bien de les retrouver, ces connards.
C’est tellement bon de se raconter des conneries autour de quelques bières.
Et quelques matchs sur PES6.
Des ados attardés.

Je me vide mon paquet de clope dans les poumons.
Tant pis pour mes poumons.
Tarabas est en train de se faire laminer par Robin.
Il est vexé.
Mouarf.
Je vais aller le consoler.
Et le venger.

Ne trouve pas d’excuse, Zizanie. Avoue que tu crèves d’envie de prendre sa place depuis tout à l’heure.
Oui bah ça va hein. J’ai la manette qui me démange.
J’aurais presque été le déconcentrer.
Mais c’est pas du jeu, il parait.

Je me dessine une montre sur le poignet.
Dix-huit heures.
Il est quelle heure, Zizanie ?
Apéééro !
Il est deux heures du matin.
C’est du grand n’importe quoi.

Je suis vautrée sur le canapé, la bécane sur les genoux.
Et j’embête Tarabas avec mes pieds. Pour changer.
Il râle.
Ça l’embête pas tant que ça, en fait. Mais il fait semblant.
Autrement, ce ne serait pas drôle.
La preuve, j’ai même droit à des papouilles sur les jambes.

Il ne reste plus qu’une seule bière dans le frigo.
Alors forcément, on va la jouer.
Et je vais terminer là cet article parce que je compte bien la gagner.
Non mais.



Météo intérieure : Plein soleil

Dans les oreilles : Joss Stone - Spoiled

Sous les yeux : PES6