Les vieux, il faut les tuer à la naissance, disait-il

Publié le par Zizanie

J’ai décidé de faire mumuse avec le blog, donc évidemment, je prends du retard dans le postage d’articles. Mais je me rattrape.


Samedi. Lever à l’aube pour bosser un peu le morceau. J’aurais du dormir, j’ai complètement foiré le truc. J’ai failli me braquer mais j’ai pris sur moi. Cours raté. Mauvaise humeur. Sentiment de frustration.

Je vais récupérer mon train. J’ai du temps, je vais à la Fnac. Et je me retrouve avec une pile de bouquins sur les bras. Z’avez dit excessive ? Pas très malin de m’être chargée avant d’aller à la gare.
Une connasse de petite vieille m’a piqué ma place. Furieuse envie de lui faire avaler ses bas de contention. Regard implorant et tout et tout. J’ai horreur de ça. Hésite à passer pour la garce de service. Tant pis, je ferai le trajet debout. Enfin assise dans un coin. Avec mes bouquins pour me tenir compagnie.

Gare Saint-Charles. Tout ça, tout ça. Tarabas ne peut pas venir me chercher. Il a été bipé. Ça commence bien.
Je nous traine, moi et mes bouquins pour aller chercher les clés.
Attendre.
Attendre encore.

Il rentre. Je n’aurais pas du lui demander de me raconter. Il n’aurait pas du me répondre. A croire qu’il prenait un malin plaisir à me donner tous les détails. Je m’effondre.
Belle soirée en perspective. Je finis par m’endormir. Pour me réveiller en hurlant au milieu de la nuit. Foutu cauchemar. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas réapparu, celui-là. Il me serre contre lui et je retrouve Morphée. Je sais pas ce qu’il m’a fait, ce con. Parce que rebelote, je me mets à sangloter pendant mon sommeil. Tarabas me réveille. Je vais à la fenêtre de la cuisine pour prendre l’air.

Re-bip. Il détale. Ou presque. Il ne retrouve plus les clefs. Elles sont tombées de sa poche. Il court dans tous les sens. Il les retrouve et s’enfuit. Le visage bouffi et les lacets pas faits. Je vais devoir patienter.

Je sens que je vais craquer, là. Je suis toute seule et j’angoisse. Je ne sais pas à quelle heure il va rentrer. Je suis en train de péter un câble.
J’ai sacrément descendu sa bouteille de cachaça. Et je viens de terminer un joint. J’ai la tête qui tourne, des sueurs froides. Je suis pas bien du tout.

Regrette presque de m’être tapé le trajet pour le voir. C’était une journée sans. Une putain de journée trop longue. Je panique. Et il n’est même pas là pour me rassurer. Alors que je suis chez lui. Pour un week-end.
Me demande ce qu’il me réserve encore comme surprise, ce foutu week-end.

Attendre. Encore attendre.
M’en fous. Suis prête à terminer cette nuit en beauté par une magnifique crise. Comme si je n’avais pas assez bouffé toute la semaine. Mais il faut que je fasse quelque chose. Il n’y a que ça qui pourra m’apaiser un peu. En tout cas le temps de la crise. C’est toujours ça de pris.

Je n’arrive pas à me connecter. Bordel. Ça m’énerve. On verra ça plus tard. Je tourne en rond. Je ne sais pas quoi faire pour m’occuper l’esprit. Et retarder mon expédition dans le frigo.
Mais t’es où ? Reviens, putain. Reviens. L’urgence, elle est chez toi. Reviens. On s’en fout des autres. Z’ont pas autant besoin de toi que moi.



Météo intérieure
 :
Atmosphère électrique

Dans les oreilles : Tom Waits - Blue Valentine

Sous les yeux :
Un cendrier


 

Publié dans Soliloques

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M
Mééééééé j'aime pas comment c'est le nouveau décor et tout.. enfin la banière ça va mais là suis toute perdue.. <br /> Le prend pas mal hein.. Je dis juste. Je m'habituerai. <br /> Bisous,
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Z
Ben non, je le prends pas mal.Toute perdue, à ce point ? ;)