Superficialités

Publié le par Zizanie

Effectivement, je n’avais aucune raison de m’inquiéter. Je crois que les félicitations sont de rigueur. Et j’ouvre le bal. Je me félicite d’être toute seule dans mon corps. Déjà que je cohabite difficilement avec moi-même. Les anglais sont blagueurs. Qu’est-ce qu’on se marre. Ben maintenant, on peut.

Pour continuer dans les bonnes nouvelles, je suis en vacances. Ce qui n’est pas complètement une bonne nouvelle, puisque deux semaines ça passe à une vitesse folle. Et quand ce sera fini, on sera en mai. Et en mai, c’est les partiels. Et tous mes exposés à boucler. Donc angoisse.
Je me fous de la gueule du monde ? Non, non.

Il parait que j’avais pas cours. Bien sur que j’y suis allée. Mais j’avais une demi-heure de retard en étant persuadée d’être à l’heure. J’ai même pris le temps de me griller une clope avant d’entrer m’enfermer entre les murs glauques de la fac. C’est là que j’ai vu débouler deux autres glandeurs, qui sont dans le TD en question. La salle était vide. Je ne prends même pas la peine d’aller vérifier, j’ai mieux à faire. Genre parler pour ne rien dire avec lesdits glandeurs. Enfin hurler. Parce que de la musique caribéenne retentissait dans la fac. Nous arrachait les tympans tellement ils la mettaient à fond les enceintes. Parce qu’il y avait des enceintes. Si, si, z’avaient bien entendu. J’ai pas retenu le pourquoi du boucan.

Mes sourcils envahissent mon visage. La nature qui reprend ses droits, tout ça. Non, je n’ai pas poussé ma passion inconsidérée pour Frida Kahlo jusque là. Au départ, je voulais les laisser repousser pour rectifier les dégâts causés par mon excès de zèle. Depuis, j’ai perdu ma pince à épiler. Ça fait carrément négligé. Mais je m’en contrefous. Ma période grunge qui revient en force ? Ben non, je me suis lavé les cheveux hier. En même temps, quand on voit l’état de mes vieilles Doc’ pourries, y’a de quoi se poser des questions. C’est fou comme ça pousse vite ces trucs. Alors que je perds mes poils capillaires. Je vais me faire une greffe de sourcils sur la tête, si ça continue.
En conclusion : il serait temps que je me rachète une pince à épiler.

La despote m’a téléphoné. Pour me dire qu’elle avait m’avait acheter « charlotte ». La communication était mauvaise, j’étais dans le métro. Le gâteau ?
Charlotte Gainsbourg ? LE Charlotte ? Tu m’as acheté MON Charlotte ? Celui sur lequel je fantasme comme des milliers d’autres (dont Charlotte, elle-même, sauf qu’elle ne le fantasme pas, elle) ? Euh non, une charlotte, celle qui se met sur la tête. C’est pas ce que tu cherchais la dernière fois ? Maman, tu viens de réduire en purée le peu de glamour qui restait en moi. Et oui, ma mère m’appelle très souvent pour me dire des trucs aussi essentiels à ma survie.

Le seul truc qui me dérange dans ce sac si parfait (oui parce que je parlais d’un sac, pour les deux du fond qui ne suivent pas), c’est qu’il est sur toutes les épaules. Accessoirement le prix. Mais c’est vraiment accessoire. Moi et les sacs. Les sacs et moi, on dit, Zizanie. Ouais bon.
Ben oui. Ouais ben. N’empêche, que je vendrais ma mère pour ce sac. S’il n’était pas sur toutes les épaules. Ça lui apprendrait à briser tous mes rêves en une seule phrase. Je sais pas combien elle vaut, mais j’espère assez pour me payer mon Darel. Bordel, il est beau le rouge pute. Calme tes ardeurs, ma fille.

Ah oui, je reparle à la béquille. Z’étiez pas aux courant que c’était les feux de l’amour ici ? Pas étonnant que ma relation avec la béquille évolue d’un épisode à l’autre. Oui, avant-hier, j’avais décidé de l’exclure définitivement de ma vie. Et puis finalement, je ne sais plus trop comment, on a recommencé à s’échanger des SMS. Puis à se parler. J’ai bien conscience que ça ne faisait que deux jours. Mais c’est Zizanie, ça.

Pour ceux qui se demandent « Et Tarabas dans tout ça ? », il débarque demain. Coloc’ retourne à Nancy. A croire que je suis si invivable, qu’il refuse de passer deux jours entiers (ou presque) dans le même appart que moi. M’en fous. Ça me permet de passer ce temps avec Tarabas. Il a intérêt à se faire pardonner. D’abord. Non mais. Je sautille partout comme une gamine surexcitée.
Mais je serai incorruptible. Euh.



Météo intérieure : Vent frais et soleil

Dans les oreilles :
The Rolling Stones - The Last Time

Sous les yeux :
Des blogs

Publié dans Soliloques

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C
Alors bon Demain :-)
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Z
<br /> Merci. Vais tâcher d'en profiter.<br /> <br /> <br />