Choose life.

Publié le par Zizanie

Et les marques de mes ongles sur mes paumes.


Je n'ai pas le droit d'être vulnérable. Pas le droit d'être une petite chose fragile. Je n'ai pas besoin qu'on me protège. Moi grande fille, moi pas peur.
Je ne veux pas grandir. Je veux m'enfermer dans mon imaginaire. J'ai toujours eu la tête dans les nuages. Ou ailleurs. Pour la despote, j'étais sa rêveuse. Je me barre à plusieurs années-lumière. Je réponds rarement quand on m'appelle. Parce que j'entends pas.  Je jette les  petites cuillères avec les pots de yaourts. J'ai des absences en plein milieu de conversations. Tout est prétexte à m'évader de la réalité.
J'ai arrêté d'écrire. En dehors de ce blog. J'ai arrêté de transcrire les incessantes histoires que je me raconte. Les films que je monte. Pour l'écologie.

Je n'aime pas septembre. Le stress de la rentrée. L'effervescence. L'angoisse. Surtout l'angoisse. Pour changer. On s'y fait. A ces saloperies. Elles font partie du paysage. L'estomac qui fait du macramé. Une furieuse envie de tout foutre en l'air. De saccager tous mes efforts. De me laisser couler. De m'enfermer. D'hiberner. De bouffer jusqu'à m'exploser l'estomac.
J'ai une tendance à l'anémie. Et là, je sens qu'il faut que je fasse quelque chose. Et j'ai de grosses carences en fer. Pas besoin d'analyse, je le sens. Je suis encore plus pâle que mon teint aspirine naturel. J'ai des cernes énormes. Je suis épuisée. Même avec douze heures de sommeil par nuit.

Tarabas est monté à Paris pour ses inscriptions. Robin m'a accompagnée le chercher à la gare. Ou j'ai accompagné Robin. Peu importe. Tout ce que je retiens, c'est cette phrase.
« C'est fou comme tu t'animes quand il est là. »
Ouais.
Alors pourquoi je complique toujours tout ?
Pourquoi on ne peut pas faire simple ?
Parce que ce n'est pas nous. Parce que ça nous ressemblerait pas.
Notre histoire a un lourd passif. On ne peut pas faire comme si on venait de se rencontrer. Comme s'il n'y avait pas eu tous ces mots. Ces années. Ces instants. Ces rires. Ces pleurs. Ces portes claquées. Ces ruptures. Ces arrêts dans le temps. Ces coups. De tête. De poing. Ces orgasmes. Ces regards.

C'est plus de l'amour, c'est de la rage. On a pris l'habitude de se détruire. De se ronger. Mais on a une autonomie limitée. Quand je ne peux pas recharger ma batterie, au bout d'un moment je m'éteins. Il est mon énergie.
Alors je ne sais pas ce que ça va donner, son grand retour. Tout ce que je sais c'est que. Oui. Je le veux.

Love and marriage, love and marriage... (Go together like a horse and carriage / This I tell you bro-ther / You can't have one without the o-ther...)

Comment ça, je m'égare ? Non, évidemment. Je ne vais pas subitement décider de me marier (par contre, me marrer...) alors que je suis la première à présenter mes condoléances à ceux qui se laissent arnaquer. Le mariage est une aberration.
Je veux bien lui jurer infidélité. Lui promettre d'avoir une vie instable et dissolue. Sans gosses. Sans chien ni poisson rouge. Mais avec une PS3.
Il n'a pas envie d'être adulte, ça tombe bien moi non plus.
Mais il veut quand même une progéniture, ce couillon. D'où le coup des enfants dans le dos.
Je l'ai prévenu, s'il veut des gosses, il n'a qu'à les porter. Et ce seront les siens. Hein. Je ne leur donnerai pas à manger. Je ne changerai pas la litière. Euh. Les couches. Oups.

Try, try, try to separate them
It's an illusion
Try, try, try, and you will only come
To this conclusion


J'ai failli m'étrangler (et l'étrangler) quand il m'a sorti « regarde comme il est mignon, tu veux pas m'en faire un comme ça ? ».
Tu plaisantes ? J'ai encore l'âge de jouer aux Lego, moi.
Il sait que ça me fait bondir au quart de tour, alors il en joue. Il me cherche. Ouais ben il va me trouver. Faut qu'il se calme, le Tarabas. Ça va bien deux minutes. Les blagues les plus courtes. Etc.



Météo intérieure
:
Plein soleil

Dans les oreilles :
Le générique de Mariés, deux enfants (c'est malin)

Sous les yeux :
Son grand sourire de gros niais fier de sa connerie

Publié dans Soliloques

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