Bouffées de chagrin

Publié le par Zizanie

Je viens de voir le dernier clip de propagande de Monsieur arbeit-macht-frei. Je m'étais promis d'éviter de vomir aujourd'hui, pour épargner un peu mon estomac, qui supporte difficilement ce que je lui fais subir. Mais là, j'ai la nausée.
Bref.

J'avais envie d'une ambiance Alice aux pays des merveilles. Résultat, j'ai fait des cupcakes. Je déteste faire la cuisine. Sauf quand il s'agit de jouer à la dinette. Préparer un repas me gonfle. Remplir une boite à bento m'éclate. Faire des maki ou des samoussas aussi. Et donc, les cupcakes. La partie la plus jouissive étant le glaçage. Et la déco. J'étais transportée. Pas besoin de les manger pour avoir un orgasme. Faut absolument que j'équipe ma cuisine pour pouvoir en faire chez moi. J'entends déjà Coloc' hurler que les tiroirs sont déjà pleins à craquer, à cause de mes p'tites boites et autres moules à œufs. Il ne se rend pas compte de l'importance du moule à œuf.

En réalité, c'est pas tant la cuisine que je déteste, c'est surtout la vaisselle. C'est la cuisine qui est faite pour être vue qui m'amuse, pas celle pour être mangée. Je me fiche que ce soit pas bon si c'est beau. Il se trouve que mes cupcakes étaient magnifique et mangeables. Certains ont même été jusqu'à employer le qualificatif bon. Dingue.
C'est encore mieux si ça a l'air chimique. Avec des couleurs de dessin animé.
Faut bien se raccrocher à quelque chose.
Et le chimique, ça me connait.

J'ai vu Midona. Je me sens mal. Quand elle me regarde avec ces yeux-là. Je me sens comme un imposteur. Envie de mettre fin à tout ce cirque.
Parce qu'en sortant de chez elle, j'ai été chez Tarabas. Après avoir reçu un « J'ai envie de toi. » par sms. Il m'a baisée et m'a foutue dehors. J'en avais autant envie que lui, c'est certain. Je me suis sentie encore plus mal. Je suis restée impassible, comme d'habitude. C'était comme s'il tordait mon estomac. Une serpillère.

Remarques déplacées. Me demander qui ne m'est pas passé dessus, par exemple. Ajouter qu'il n'aurait pas du dire ça. Mais. Ne pas s'excuser. Passer à autre chose.
Le laisser me passer sur le corps. Lui aussi. Malgré les bouffées de. Des larmes après l'orgasme. Que je me suis empressée de planquer.
Il me fait comprendre qu'il ne veut plus se faire avoir, qu'il ne veut plus s'attacher à moi. Dépendre de moi.

Je sais que je fais n'importe quoi. Je m'en rends bien compte. Ça ne m'empêche pas de.
Rentrer. Me mettre la tête à l'envers. Essayer d'étouffer les bouffées de. Qui montent.
Il peut être tellement distant. J'avais pas envie que ça se passe comme ça. Je l'ai cherché. Un peu.
Putain mais réveille-toi, Zizanie. Ça suffit, les conneries. Pas de raison d'arrêter, justement. J'en ai plus rien à foutre. Pour faire simple. Plus rien ne m'importe. Moi, surtout. Je ne me préoccupe plus de ce qu'il peut m'arriver.

Je le vois connecté. Je reste connectée. En attendant qu'il me parle. Je regarde mon portable. Espérant avoir raté un appel, un message. Je suis pathétique. Alors je me goinfre. Et je picole. Alors que je ne peux pas me purger. Mon estomac se rebelle. Plus pour longtemps. Je vais le remettre au pas. C'est moi qui décide. Et puis c'est tout. Nanméoh.
Du coup, je me déconnecte. Manquerait plus que je l'attende. Qu'il aille se faire foutre.

Envie de m'enfermer dans un labo photo et de ne plus en sortir.



Météo intérieure
 :
Ciel pollué

Dans les oreilles
 :
The Beatles - Eleanor Rigby

Sous les yeux
 :
Les restes de ma déchéance

Publié dans Soliloques

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