Les carottes sont des pommes de terre comme les autres

Publié le par Zizanie

Chose promise, chose dûe. Certes, moi les promesses... Mais là n'est pas la question. Je vous ai lâchement abandonné plus d'une semaine, c'est largement suffisant, il est tant de reprendre le taureau par la queue.

Je me suis un peu réfugiée chez mes despotes de géniteurs. Je vais faire ma parano de base mais il y a quelque chose de malsain dans l'attitude de Coloc', un rien culpabilisateur. Et encore, c'est un euphémisme. Il m'empêche d'avancer, ne se réjouit jamais quand j'évoque mes projets, râle quand je me tais. Il affirme qu'il a tourné la page de notre relation. Mais maintenant, j'ai un peu de mal à le croire. Oui parce que pour tout vous dire, celui que j'affuble ici du doux nom de Coloc' est un ex. Il n'en reste pas moins que nous partageons le même appart (le sien, en l'occurence). On dira que c'est un échange de bons procédés.
Par conséquent, je lance l'opération « Bouge tes petites fesses potelées, ma fille, et trouve un appart ou une vraie colocation digne de ce nom pour la rentrée prochaine. » Ça c'est de la mission. Z'allez me dire que j'ai quelques mois devant moi. Ben justement. Je vais peut-être commencer par lancer des perches à la fac. Mais alors on se plaindra pas parce que ça sent le poiscaille. 'Fin, on pourra me maudire tant qu'on veut, je pourrai toujours me targuer d'être un minimum active.

Evénement suivant et non des moindres : craquage de régime (bouh, c'est nul). Crise de boulimie incontrôlée en pleine nuit, prise en otage du frigo et goinfrage en règles. Elle s'est poursuivie dans les cinq, six jours qui ont suivi, c'est à dire jusqu'à hier. Mais aujourd'hui, je dis basta. Je me suis remise à la soupe. J'ai eu droit à mon pain perdu alors je ne vais pas râler. On dira que c'était un égarement. Donc aujourd'hui, reprise de diète et puis c'est tout. Je lance l'opération : « Toi aussi, cesse d'être un thon. » Ça fait beaucoup d'engagements, dis donc.

Je n'arrête pas de tousser depuis un mois. Je vais sans doute commencer à envisager d'aller chez le médecin. J'ai pas envie, j'ai pas envie, j'ai pas envie. J'ai réussi à éviter ces gens-là depuis quelques années. Particulièrement dentiste, ophtalmo et gynéco. Ça m'embêterait de céder à une misérable toux, qui me pourrit la vie, quand même.
Ma dentiste, également amie de ma Despote, s'inquiète de l'état de ma bouche. Tant que je ne hurle pas de douleur, elle ne me verra pas dans son cabinet. Elle se sait, pourtant, alors pourquoi insister. En ce qui concerne l'ophtalmo, je peux bien me passer de ses gouttes qui piquent et de ses machines de torture (« Ouvrez grands les yeux et ne bougez plus » : Et les réflexes naturels, t'en fais quoi, Ducon ?). Pour ce qui est du gynéco, moi vivante, je ne remettrai pas un orteil dans son cabinet. M'en fous, je préfère me tordre de douleur à chaque débarquement britannique. D'ailleurs, j'ai le trouillomètre qui ne moufte pas vraiment puisqu'ils n'arrivent pas, les anglais. Le mois dernier, ça m'a fait pareil. C'est sans doute du au stress. Et puis la pilule, je l'oublie un jour sur deux, alors aucun intérêt de m'encombrer avec ça. Et puis, n'ayant pas de partenaire unique, le caoutchouc est toujours au rendez-vous. De plus, ce n'est pas aussi efficace qu'on le dit, ce truc chimique qui te dérègle le corps. J'en ai pour preuve ma propre expérience (conséquente). Quant à l'implant, vu les magnifiques effets secondaires, on ne me charcutera plus jamais le bras. Parce que z'allez me dire que c'est un tout petit bâtonnet qu'on injecte, mais pour l'enlever, et pour peu que l'abruti l'ait trop profondément enfoncé (j'ai une veine folle, moi), et ben je peux vous dire qu'on douille.

Le soleil est revenu, le moral l'a suivit. Je me surprends presque à sourire.
J'ai décidé de satisfaire mes hormones, coûte que coûte. Ben oui, vous l'aurez compris, ça sent le réchauffé. Ce n'est pas pour ça que ma libido m'a laissé tranquille ensuite, ne rêvons pas, mais ce fut bien agréable. Cependant, il faudrait penser à renouveller ma liste parce que le jour où mes sex-partners potentiels se seront rangés des voitures, j'aurai du souci à me faire. Trouve-toi un mec, grognasse. Ouais, ben figure-toi que j'y ai songé. Et que ça ne s'achète pas au supermarché, ces choses-là. Alors, hein.

Autrement, je me suis remise à écrire. En vers, j'entends. C'est d'abord parti de la lumineuse idée de concentrer toutes mes feuilles volantes et éparpillées sur l'un des carnets que j'ai acheté chez MUJI, mercredi dernier. Je suis accro aux carnets en général et à ceux-là en particulier. J'ai carrément fait des folies, dis donc. Je m'en suis sortie avec...trois euros. Et plein de babioles reposées à leur places dans les étalages. Snif. Je suis un peu sur la paille, mais ce n'est pas plus mal, en fait, ça m'évite d'acheter trop de choses inutiles. Ça y est, elle est contente, la Zizanie, elle s'est fait claquer le bassin. Que c'est élégant, comme dirait Robin. C'est pas demain que je me ferai nonne. Même énorme et hypercomplexée, je n'arrive pas à m'en passer. Et c'est plutôt sain, m'a dit un ami, qui s'inquiéterait du contraire, car ça veut dire que je vais bien.



Météo intérieure : Ciel bleu

Dans les oreilles : Dionysos - Song for Jedi

Sous les yeux : Arto Paasilinna - La cavale du géomètre


Publié dans Soliloques

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