Retour aux mauvaises habitudes

Publié le par Zizanie

Je vous préviens tout de suite, cet article va être pitoyable. C'est le mot.

Pleine de bonnes intentions, j'étais. Mais ça n'a pas suffit. Les démons de mes chimères ont pris à parti ma détermination. Tout va bien.

Autre lundi, autre séance avec le psy. C'est une boucle sans fin qui ne me mène à rien. J'ai envie de mettre un terme à ce cirque. Mais quelque part, je sais que ce n'est pas la solution.
J'essaye tant bien que mal de me raconter des bobards, il semblerait que je ne sois pas très au point dans cet exercice de style.
La Zizanie se plaint. C'est comme si ça faisait partie du décor.
En fait, pour tout vous dire, je suis quelque peu découragée quant à mon avenir professionnel. La seule voie que j'ai envie de prendre mène tout droit au chômage. Un échec de plus, z'allez me dire. Seulement voilà, il n'y a rien d'autre pour lequel le soit douée et/ou qui me plait. Je ne vais quand même pas foncer tête baissée vers le bâtiment parce que ça recrute. J'ai toujours fonctionné au feeling. Je ne peux bosser dans un truc qui me barbe. Résultat : parfois, ça t'ouvre plein de portes, souvent ça finit quand même par t'en fermer beaucoup. Et c'est certain, la formule inverse fonctionne aussi, autrement dit si je ne suis pas douée pour un truc, je n'aimerai pas, et donc basta.

Retour à la case départ. C'est terrible. Chaque fois qu'un mince espoir ose s'infiltrer dans mon esprit, il faut qu'un tas de coïncidences l'anéantisse immédiatement. C'est dingue.

En plus, c'est vrai que ce n'est pas la bonne période en ce moment, pour moi. Même si j'essaye de faire comme si c'était un jour comme les autres, jeudi, je serai comme chaque année, depuis huit ans, c'est à dire : terrassée. Rien de moins. C'est fou comme ça passe vite. Huit ans. Huit ans. Toutes ces années sans lui. Comment j'ai pu survivre ? Comment j'ai pu supporter ça ? Comment j'ai pu arriver jusqu'ici sans arriver à faire le deuil ?
Demain soir, je dors chez Robin. C'est devenu un petit rituel à force. Et comme je n'aurai pas le temps dans la journée, je filerai au cimetière à l'ouverture avant d'aller au boulot, d'enchaîner sur le code, les cours, et un putain d'oral d'anglais qui tombe vraiment mal. Pour changer, je vais arriver au boulot les yeux rougis, tirer une tronche de cinq mètres, ranger au placard ma sociabilité, être tout simplement imbuvable. Mais j'ai bien le droit, après tout. En tout cas, je le prends. Je ne tiens pas à croiser sa mère. J'espère qu'elle aura la bonne idée de passer plus tard dans la journée couvrir sa tombe de fleurs immondes. Une tombe, quelle idée d'abord.

Hauts les coeurs, Zizanie. A force, ça devrait être tombé dans la routine. De toute façon, tu n'as guère le choix. Il faut que tu te battes. Et le bon côté des choses, c'est que tu auras droit à de vrais câlins désintéressés. C'est l'occasion. Pathétique.

Je vous avez prévenu, c'est le type d'article exutoire qui devrait m'ôter la possibilité de faire un blog. Plus j'avance, et plus je me dis qu'un blog du genre est tellement inutile. Je ferai mieux de m'en priver. Mais je ne le ferai pas. Parce que ça me fait du bien de râler et de m'apitoyer sur mon sort sans prendre en otage un membre de ma famille, ou pire un ami proche. J'ai le droit de pleurnicher autant que je veux. Même si vous me jugez, ça ne m'atteindra pas. Parce que je ne vous vois pas. Parce que même si je sais que vous êtes là, vous demeurez à l'état virtuel. Et ça fait du bien. Par conséquent, j'y suis, j'y reste.

En projet : Récupérer un pote dans le coin et achever mon foie. Je sais bien que ça ne résoudra rien, mais j'ai envie d'une bonne cuite. Mieux, j'en ai besoin. La vodka-pomme est l'amie de tes soucis. Ou mieux, une bonne tequila sunrise, avec du vrai jus d'orange frais de la vraie grenadine digne de ce nom et de la bonne tequila de ma réserve personnelle... Orgasmique, je vous dis. Rien de moins. Tout dépendra de mon compagnon d'infortune, en fait. Si c'est Robin ou Desperate Housewife, ce sera à la teq, si c'est la bourgeasse ou un autre pote, ce sera vodka-qui-rend-aveugle et puis c'est tout. Je vais programmer ça le plus vite possible, i.e. demain soir (mais je crains que Robin ne me laisse pas faire), vendredi ou plutôt samedi, histoire de ne pas avoir mal aux cheveux pendant le cours d'histoire de l'art. Ce serait dommage de perdre une miette de ces précieuses informations.

Sur ce, mes gens, je vous laisse. Ce n'est pas que j'ai envie de vous abandonner, quoiqu'un peu quand même, mais j'ai surtout plus rien à vous dire. Mes hommages.



Météo intérieure : Nuages

Dans les oreilles : Les Wriggles - Le goût des filles

Sous les yeux : Verlaine - Colloque sentimental


Publié dans Soliloques

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