Il fait trop chaud, j’ai l’impression de fondre...

Publié le par Zizanie

Tu crois que je peux perdre mon nez ?


Dis-je à la bourgeasse, dans le train, entre deux cavalcades urbaines.

C’est parti pour l’aventure (en aventure, de train en train, de port en port…).
Oui parce qu’une recherche d’appartement est une aventure à part entière. Mes pieds vous le diront.  Et non, je n’arrêterai pas de me plaindre.

J’espère qu’on va finir par l’avoir, cet appart. Parce qu’avec les propriétaires tout-puissants, c’est pas gagné. Des garanties en veux-tu, en voilà, des dossiers de plus en plus épais à se trimballer sous le bras, des fringues propres et des cheveux coiffés.
Et de bonnes chaussures.

Moi, insistante ? Vous vous faites des idées. Je vous dis juste que j’ai mal aux pieds. Si vous en voyiez l’état, vous comprendriez.
En attendant, je souffre le martyre. Mes pieds devraient être canonisés, je vous le dis. Non mais.

A tout hasard, si un gentil proprio ou ami d’un gentil proprio avait un quatre pièces à louer pour neuf-cents euros maxi, sur Paris (je peux toujours rêver) ou en proche banlieue, à trois charmantes et adorables jeunes filles, qui ne fument pas (ah oui, c’est vrai, il y a moi dans l’histoire, donc je rectifie : dont une toute petite fumeuse qui, de toutes façons, va être obligée de s’intoxiquer à la fenêtre), qui n’ont pas de chien , ni de chat, ni de poisson rouge, qui ne sont ni Crésus, ni même un cousin éloigné mais qui ont toujours payé leurs loyers en temps et en heure, qu’il me fasse signe. Rapidement.
Pervers s’abstenir.

Bon d’accord, deux d’entre elles doivent entrainer leurs cordes vocales. Mais elles chantent juste.
Et il y a Tiquétoune. Mais si je ne la gratte pas, elle ne me sonne pas. Alors j’éviterai de la gratter trop fort à des heures indécentes.

Du coup, même s’il y avait un proprio parmi mes éventuels lecteurs, il a du prendre ses jambes à son cou. Revenez, M’sieur !

J’ai besoin d’air. J’ai l’impression de ne m’être pas arrêtée depuis octobre dernier.
Entre les cours, le boulot et maintenant la recherche d’appart. Z’allez me dire que c’est parce que je le vaux veux bien.
Oui. Cela dit, ça ne m’empêchera pas de râler pour autant. J’aime trop ça pour vous l’épargner.

Coloc’ a l’air de prendre plutôt bien mon départ. Et ça sonne faux. Terriblement.
Je soupçonne qu’il ait découvert que je ne tiendrai pas compagnie à ma grand-mère (gros bobard lâche, sorti tout seul, je sais, j’aurais pu faire mieux) mais que j’allais emménager avec deux copines.

Tant pis, ma grognasse, qu’est-ce que tu veux y faire ?
Oui, je suis une menteuse invétérée. C’était le seul moyen d’échapper aux crises.
A présent, Coloc’ va lâcher son CDI, ses supers primes et ses charmants (hum…) collègues pour retourner dans sa campagne nancéenne.
Il faut que je cesse de culpabiliser, que je me dise que ce n’est pas de ma faute, qu’il est adulte, que je n’ai pas besoin de le protéger.

Ce n’est pas de ma faute, il est adulte et je n’ai pas besoin de le protéger.

C’est dingue cette manie de se croire indispensable pour tout le monde. Nul n’est irremplaçable. Ni moi. Ni Coloc’. On se passera bien l’un de l’autre.
Les amis, ça va, ça vient et quand ça vient, ça va. Comme qui ne dirait pas.



Météo intérieure : Vent

Dans les oreilles : Tom Waits - Rain dogs

Sous les yeux : Aldo Naouri - Les Filles et leurs mères


Publié dans Soliloques

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