Sophie Calle s'invite chez moi
Oui, encore un questionnaire. Celui-là, je l'aime bien. Et je me suis aperçue que je ne vous en avez pas encore fait profiter. C'est chose faite. Gniark.
Ce n'est pas que j'aie envie d'instaurer des règles bidons sur ce blog, mais il se trouve que les questionnaires tombent souvent le week-end. Tout simplement parce que j'ai moins de temps le week-end. Et qu'un questionnaire demande moins de réflexion. Qui a dit : « Tes articles non plus » ?
Et puis, c'est sympa les questionnaires. Si, si, et on apprend plein de choses et tout et tout (méthode Coué). Comment ça, vous vous en foutez ?
Ranafout. C'est questionnaire ou rien. Et toc.
Quand êtes-vous déjà mort ?
En 1999.
Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?
Ca dépend des jours : Le réveil, un appel, l'odeur du café, des travaux chez les voisins, un cauchemar, le soleil, le fait que j'aie suffisamment dormi.
Que sont devenus vos rêves d'enfant ?
Des rêves d'adulte.
Qu'est-ce qui vous distingue des autres ?
Le regard de l'autre.
Vous manque-t-il quelque chose ?
Tout le temps. Perfectionnisme, quand tu nous tiens.
Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ?
Seulement ceux qui en ont envie.
D'où venez-vous ?
D'une cellule-oeuf. Et avant ça, d'un projet.
Jugez-vous votre sort enviable ?
Oui.
A quoi avez-vous renoncé ?
A beaucoup de choses qui m'ont traversé l'esprit.
Que faites-vous de votre argent ?
Je l'échange.
Quelle tâche ménagère vous rebute le plus ?
La vaisselle.
Quels sont vos plaisirs favoris ?
M'isoler dans ma bulle pour rêver, même en pleine rue ; écrire ; chanter ; être embarquée par l'histoire d'un bouquin ; les escapades en tête à tête avec mon appareil photo ; conquérir le monde ; monologuer dans mon crâne.
Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Mes dix-sept ans.
Citez trois artistes que vous détestez.
Jean-Louis Murat, Dominique A et Didier Barbelivien.
Que défendez-vous ?
Ma liberté (et éventuellement celle des autres), mais alors bec et ongles.
Qu'êtes-vous capable de refuser ?
De me plier à une décision arbitraire.
Quelle est la partie de votre corps la plus fragile ?
Mes yeux.
Qu'avez-vous été capable de faire par amour ?
De rester.
Que vous reproche-t-on?
Mes illusions.
A quoi vous sert l'art ?
A m'enfermer un peu plus dans ma bulle.
Rédigez votre épitaphe.
Hic jacet lepus.
Sous quelle forme aimeriez-vous revenir ?
Un roman.