C'est tout bleu

Publié le par Zizanie

Cette fois, je m’y mets. Le temps file à une vitesse folle. Ça fait déjà plus d’une semaine que je n’ai pas scribouillé d’article. Ce sera des nouvelles en vrac, comme d’habitude mais en moins bien. La grippe fait de la capoeira avec mes anticorps.
Dur le réveil, ce matin. J’étais toute courbaturée, fièvreuse, avec la gorge qui brûle, etc., etc., je vous épargne les détails. Bref, je me suis tout de même trainée jusqu’au boulot.

Pour une fois, je suis rentrée directement chez moi après une longue journée chargée. Mais je préfère devoir courir partout plutôt que de me tourner les pouces. J’ai horreur de ne rien faire. Et je suis souvent désœuvrée. C’est pas pour dire mais je comprends pourquoi l’administration est aussi lente. Entre deux cafés, et deux heures de papotages avec le collègue, on va peut-être daigner répondre au téléphone, ou me donner des trucs à faire. J’agace Iznogood. J’arrive avant elle, je vais plus vite qu’elle, je lui explique plein de trucs alors que ce devrait être l’inverse. Elle a de bonnes raisons de passer ses nerfs sur moi.

Ça me laisse un peu de temps avant le retour de Coloc’. Qui risque de garder son surnom encore un moment. Il m’a proposé une nouvelle colocation, dans un nouvel appartement, où je pourrais avoir une chambre. Sachant que Bunny n’y mets pas du sien, cherche toujours du boulot, après s’être fait virer, n’a pas de garant, ne pourra pas payer la caution, je me vois mal compter sur elle. Alors pourquoi pas une année de plus avec Coloc’. Surtout si je peux avoir une chambre pour moi, ce qui jusqu’alors apparaissait comme un luxe. Cette chambre, j’en ai besoin, elle m’est vitale.

Alors bien sûr, je ne pourrais pas vraiment me sentir comme chez moi, mais j’aurais un toit sur la tête et un minimum de confort. J’aurai mon nom sur le bail, c’est déjà ça.

La bulle « bureau » se porte mieux. J’ai appris à relativiser, j’évite de me prendre le chou avec les sautes d’humeur d’Iznogood. Elle n’a pas confiance en elle, elle a peur du Grand Manitou, du coup, elle se montre désagréable avec moi, alors qu’un instant plutôt, elle me parlait de mes études.
Lundi matin, la première chose à laquelle j’ai pensé, c’est : « Plus que cinq jours avant le week-end ! ». Pour vous donner une idée de mon enthousiasme.
Ils pourront toujours l’attendre, mon pot de départ.

J’ai pris une demi-journée pour mon inscription administrative. Et ces abrutis du secrétariat avaient décidé de fermer ce jour-là. J’ai réussi à extorquer à une nana pressée : « Ah ben là, on est en formation, revenez demain ! ».
Je bosse moi, grognasse. Du coup, j’ai envoyé quelqu’un à ma place qui a du faire des pieds et des mains pour qu’ils lui refilent les plannings et la convocation pour l’inscription pédagogique.

J’ai pas eu l’occasion de descendre à Marseille. Du coup, je me morfonds un peu. Il me manque.
Je n’ai pas pu y aller ce week-end parce qu’il y avait la fête de l’Huma. Une fête de l’Huma, ça se rate. Il y avait Iggy Pop et la formation initiale des Stooges (moins un overdosé) à la fête de l’Huma. Et ça, pour rien au monde (ou presque), je ne me serait privée d’un concert aussi orgasmique que celui-là. Je sais pas si c’est le formol qui le conserve, mais rien d’autre à dire que : Waw ! Peu importe tous les aléas que j’ai du subir durant ces trois jours, je ne garde plus que le souvenir impérissable d’un concert digne de ce nom.

En revanche, les Fatals Picards ont déjà fait beaucoup mieux. Habituellement, ils sont excellents sur scène. Vendredi soir, on est parti voir la fin du match de rugby les rosbifs se faire réduire en paté au bout de quatre minuscules morceaux. Le son était catastrophique, à croire qu’ils n’ont pas fait les balances, les spots flashaient dans les yeux, la scène était mal choisie, ils étaient pas dedans, ça n’exprimait rien.

Dimanche, c’était Renaud. Et Renaud, pour moi, ça a le goût de l’enfance. Même ses chansons plus récentes. Peu importe toutes les critiques qu’on peut lui faire (ou pas), moi j’écoute Renaud depuis que j’ai quatre ans, depuis que j’ai dansé sur Mistral gagnant, et je ne m’en lasse pas. Ce sont des textes qui me parlent. C’est une voix identifiable immédiatement. Une voix bousillée, certes, mais une voix qui ne sonne pas le déjà-entendu.

Il est temps de clore ce post. Promis, j’essaye de vous en pondre un autre assez vite.



Météo intérieure : Crachin

Dans les oreilles : Iggy Pop and the Stooges - Search and destroy

Sous les yeux : Céline Dupuy - Sacs de filles



Publié dans Soliloques

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