Maux dits
Non, cet article non plus ne sera pas passionnant par magie. Je ponds n’importe quoi en ce moment. Et en plus, je ne sais plus écrire. Mon cerveau tourne au ralenti. D’ailleurs, il doit avoir la place de tourner. Il a sacrément rétréci. Comme mes fringues d’ailleurs. Euh.
Une journée vide. Une soirée pleine de rebondissements. Sur le lit, les rebondissements. Une soirée où j’ai délaissé mon cerveau et ma bécane. Pour m’abandonner dans les bras de Ministal.
Oui ben, j’arrive toujours pas à me dire que je fais une connerie. Parce que ça n’en est pas une. Eh oh, Zizanie, il est question de se faire sauter par son ex, quand même. Ouais ben.
La despote me harcèle toutes les demi-heures pour me demander invariablement : « Tu viens quand ? ». Jamais. Plus jamais. Tant que je peux y échapper.
Tu m’étouffes, bordel !
Ai fermé Georges, du coup. Je suis presque tranquille. Jusqu’à ce que je consulte ma messagerie. Si c’est pour écouter ses quinze messages angoissés… Enfin le début puisque je les supprime automatiquement. Hésite à changer de numéro. Vraiment.
Hésite à foutre le camp aussi. Mais c’est pas à l’ordre du jour.
J’ai de plus en plus envie de reprendre un des rats. Je me remets à parcourir les forums. N’importe quoi, vraiment. Nan mais tu vas les mettre où, Zizanie ? Oui, ben ça va hein. Pas de rate gestante à l’horizon ? Ta gueule, Zizanie. On ne va pas remettre ça.
Ah.
Je n’ai même pas appelé Desperate Housewife pour annuler. Va falloir que je trouve une excuse pas trop bidon pour lui faire avaler le lapin. Elle n’est pas végétarienne, elle.
Non mais franchement, t’en fous pas une depuis des semaines et t’es même pas capable de te bouger pour te faire une expo avec une amie que tu n’as pas vu depuis des lustres. Et ta phrase est beaucoup trop longue. Et tu sais plus ce que tu dis.
Et je crois bien que je lui laisserai Huguito pour elle toute seule. Pas forcément une question de flemme. Peur de me confronter à l’extérieur, surtout.
N’arrivant pas à me joindre depuis quelques jours (et pour cause), Tarabas m’a envoyé un mail incendiaire. Mouais. On va faire celle qui n’en a rien à foutre. Ben non, bien sur que c’est pas le cas. Mais bon. Hein. Ouais ben.
Ça m’inquiète. La tournure que prend notre relation. Nostalgique. Bref.
J’ai faim de bouquins. Ça fait peu de temps que la dynamique est de nouveau en marche. Que j’arrive à terminer tous les livres que je commence. Et ça c’est un grand progrès. Ça fait quelques années que je ne parviens pas à atteindre à la dernière page. Je m’arrête systématiquement avant. Même si ça m’intéresse.
Mais je ne voudrais pas l’enrailler tout de suite en lui refilant des trucs indigestes. Faut que je trouve des bouquins légers mais bien écrits. Pas du roman de gare non plus. Un truc qui se lit assez vite. Mais je suis aussi capable d’avaler des pavés d’une traite quand le livre me passionne. Je suis une ex-dévoreuse, un ancien rat de bibliothèque (voyez comme on y revient toujours, aux rats). Pas une histoire qui me fera noyer les pages de larmes. Mais pas un truc plat non plus. Comment ça, je suis compliquée ? A peine.
En fait, j’ai surtout besoin de quelque chose qui me permette de m’évader. De prendre le large. De m’enfermer dans une bulle, pour ne pas en sortir avant la fin.
Le problème, c’est qu’en ce moment mon asociabilité atteint des sommets, et je n’ai aucune envie d’aller demander des conseils à ma libraire. Je veux juste envoyer Coloc’ me l’acheter. Ou le commander sur internet. Pas envie de sortir. Rien que l’idée me panique.
Bref, si vous avez des propositions, je suis preneuse.
Pas envie de rentrer à l’appart. Je livre des lapins plus vite que mon ombre, aujourd’hui. J’ai prévenu Coloc’ au dernier moment. Je reste planquée ici. Et puis c’est tout.
J’appréhende vraiment le moment où je devrais mettre le nez dehors. Ça me panique.
Météo intérieure : Chaleur étouffante
Dans les oreilles : Ella Fitzgerald - Lullaby of birdland
Sous les yeux : Mes mails