C'est à bâbord...

Publié le par Zizanie

Je ne sais pas vraiment si je vais bien. En fait non. J’ai repris énormément de poids. Ça déborde de partout. Je suis une boule. Je n’ai plus de visage, j’ai des joues énormes. Il faut que je fasse quelque chose pour de bon. Donc, arrêter de manger. Accessoirement, j’ai eu mon semestre. Il parait. J’ai loupé la date limite pour récupérer mon relevé de notes. Mais je suis admise. Avec quasi la même moyenne qu’au premier semestre. Alors que j’étais certaine d’avoir une ou deux matières à rattraper. Tout va bien. Et j’ai juste envie de me laisser couler. De m’empêcher de vivre. De maigrir à en disparaître. Je ne suis pas moi. Je veux me retrouver. Il faut tailler dans la graisse.

Message de Marie-Baleine, passablement énervée, passablement inquiète, j’inventerai un bobard. Message de Tarabas, me demandant si je veux venir passer quelques semaines à Marseille. Non. Pas envie. Ça ne me convient pas quand ça fonctionne. Je veux tout détruire. Me détruire, surtout. Me laisser crever de faim, me faire vomir. M’empêcher d’être heureuse. M’empêcher de réussir. M’empêcher de grandir. Envie de faire n’importe quoi. D’être irresponsable. Envie de continuer à me bourrer la gueule. Continuer à me défoncer. Continuer à taper avec le Georges-Alain de la Popstaracadémie devenu backliner (il y a de quoi être fier) (euh) (un jour, je serai une rock star) (même pas honte) (un peu alors). Continuer à me faire du mal. Après tout, c’est comme ça depuis des années. Il n’y a pas de raison que ça s’arrête.

Résumé musical des Solidays. Peu de concerts vus, et pour cause. Deux en entier ou presque : Samarabalouf et The Gossip. C’était d’enfer. Un bout de Girls in Hawaii aussi. J’ai raté Richie Havens, et ça je l’ai un peu en travers de la gorge. Ce n’est pas le genre de concert qui se loupe. Bah oui, mais j’avais des festivaliers à divertir, moi. Non mais. Je le répète, si vous voulez voir des concerts pendant un festival, c’est pas un bon plan de devenir bénévole. Mais alors pas du tout. Heureusement, il y a tout le reste. Et rien que pour ça, je n’échangerai pas ma place en backstage pour profiter de l’excellente programmation. Je n’échangerai pas mon tee-shirt Solidarité Sida et mon badge bénévole. Sur lequel étaient accrochés briquet, décapsuleur, marqueur et Ecocup. Ça commence à peser, autour du cou.

Demain, je m’affame. C’est décidé. Ça ne peut plus durer. Je viens de tomber sur d’autres photos. Je suis une masse de graisse. Je suis une baleine. C’est immonde. Objectif squelette. Je viens de tomber sur la première dame au vingt heures. Mais faites-la piquer, s’il vous plait. Au secours. Je vais pleurer. C’est merveilleux. Mon mari. L’amour. Mon mari. C’est merveilleux. Avec sa tête d’ahurie. C’est par où les toilettes ?
Et si je rappelais Tarabas. Histoire de lui répondre d’aller se faire foutre. Je finirai vieille fille aigrie. Foutus moustiques. Ben les piqûres sur les mains, ça fait mal. Foutus moustiques radioactifs. J’ai rien compte les gens qui baisent dans leur tente, sauf quand la tente en question est voisine de la mienne. Et non, moi ça ne m’éclate pas d’entendre des gens baiser. Mea culpa pour mes voisins, du coup. Les autres. Ceux qui essayaient de dormir. Pauvres bêtes. Après la théorie, la pratique.

N’empêche que je le veux vraiment, le Delight. Je parle d’un sex toy. Du sex toy. Qui coûte un œil. Hésite à troquer un œil contre un jouet. Si un charmant lecteur rêve depuis toujours de se transformer en cyclope, qu’il se manifeste.
Je m’ennuie. Il n’y a rien à faire. Je reste enfermée. Je n’ai pas envie de sortir. Et je me demande encore comment des gens munis d’un cerveau (pour tous ?) peuvent délibérément postuler pour un jeu de télé-réalité. J’ai vraiment du mal à comprendre la démarche. Ces gens savent pourtant à quoi s’attendre. C’est pas comme si c’était le premier Loft Story. Il faut m’expliquer. Je sais bien que le ridicule ne tue pas, mais c’est pas une raison pour se jeter dans la gueule du loup. Déjà moi, les objectifs, j’ai du mal. Alors à être filmée en permanence, il y a de quoi virer parano.

M’en fous, parce que j’ai failli avoir un boulot. Pas trop pénible, pas trop mal payé. Et que j’ai oublié d’envoyer mon CV. Je n’en avais pas envie. Je n’ai pas envie de voir des gens. Je n’ai pas envie de travailler. Je n’ai pas envie d’être contrainte de sortir tous les jours. Je veux hiberner. Je vais mettre mon cerveau sur off.
Ce post était un condensé de tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi. Il est temps d’en finir.



Météo intérieure
 :
Tempête

Dans les oreilles
 :
The Gossip – Keeping You Alive

Sous les yeux
:
Des photos

Publié dans Soliloques

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